Zone de Texte: Chapitre II—
Terrier de la directe d’Azolette en 1517
pour le compte de l’Abbé de Saint Rigaud
(remis à François Marie Delacroix en 1755 comme indiqué en deuxième Partie sur Azolette
du XII au XVème siècle/chapitre I/sous titre IV )
Zone de Texte: Nous résumons dans le tableau ci-dessous la comparaison entre les deux terriers 1445 et 1517, avec traduction française du texte latin.


Soit au total 160 deniers correspondant à 13 sols 4 deniers en 1517, que l’Abbaye de Saint Rigaud porta à 18 sols en 1755.
La grande nouveauté de ce terrier est le remplacement des onze articles possédés en 1445 par Martin Ducrot en quatre articles correspondant à la confession des Thivend :
« André Thivend d’Azolette pour lui et Harduin, Claude et Guillaume Thivent ses consorts comprenant :
les maisons (domos), habitations, cours et verchères jointes et contigus contenant en tout trois bicherées à la mesure de Châteauneuf situées au tènement Thivend jouxtant la verchère de Pierre Aubressant qui fut de Châtelain de bise, le pré de la cure de soir les prés et terres des consorts Thivent de matin et de vent et le pré du dit Aubressant aussi de vent.
La terre de champ Gaudrant contenant six bicherées.
La terre ou verchère de champ Fauroyet contenant quatre bicherées, jouxtant le pré du Saignet de Catherin et d’Antoine Ducrot de midi, le pré de la cure de midi et le chemin tendant de l’église d’Azolette au pont de Chaumont de matin
La terre de Clusel contenant la semaille d’une mesure et demi.

Dernière mise à jour : Octobre 2008

Zone de Texte: Ainsi, entre 1445 et 1517, les Thivend ont remplacé les Ducrot, de même les Châtelain et Thomas ont disparu et la grange Bressant est à Pierre Aubressant, qui lui donnera son nom.
Ceci représente un grand changement dans le sud de la Paroisse dépendant en grande partie de Saint Rigaud. 
A la mort de Martin Ducrot, peu après 1445, ses deux enfants Catherin et Antoine quittent le tènement trop petit de leur père Martin à côté de l’église, la cure, les terrains de Pierre Ruyre et Châtelain pour s’associer à la fin du défrichement de la Paroisse d’Azolette et s’implanter au Cros et au haut de Ruyre (*)
Mais d’où viennent les Thivend ?
Nous l’ignorons, sans doute sur l’instance de Jean M abbé de Saint Rigaud et officialisé par son neveu et successeur Claude II M par ce terrier de 1517.
C’est l’arrivée de toute une branche en indivision, riche et aisée originaire sans doute de Cours (69) (*) , qui dès 1470 compte plusieurs juges ( possédant la ferme du Colombier où était établi leur auditoire de justice). Les Thomas ont disparu et la plupart de leurs terres et prés sont alors achetés par l’indivision des quatre Thivend (*).
Tout ceci semble concorder pour permettre le déplacement de l’église. 
Pour l’Abbaye de Saint Rigaud l’église sera plus proche de la cure ,déjà au bourg ,comme le souhaite le curé d’Azolette. Quant à l’Abbé Claude II M, sans débourser de monnaie , il peut échanger le terrain initial de la cure et de l’église contre le terrain actuel de l’église (ayant appartenu aux Thomas) et donner, selon le terrier de 1517, un espace plus vaste et d’un seul tenant aux Thivend. Ceci leur permet de développer un hameau qui portera le nom de Thivend pendant plus d’un siècle(* ) 
L’Abbé de Joug Dieu, seigneur d’Azolette, est lui aussi favorable à cette opération car la paroisse d’Azolette s’étant développée uniquement au Nord ,le déplacement de l’église permet de mieux recentrer une extension future, en créant un bourg, en dessous de la nouvelle église .C’est le seul espace qui reste disponible pour une création immobilière dans la toute petite paroisse d’Azolette.
Aussi Joug Dieu profite de cette occasion pour acheter une surface importante de terrain aux Thivend à coté de la Grange aux Dîmes qu’ils viennent d’acheter aux Thomas .Ce terrain servira d’abord de cour d’ensemble au futur bourg, de réserve immobilière ou s’implanteront les maisons au Sud du bourg ,le reste du terrain restant seigneurial ,au dessus de l’étang actuel, et s’appellera « terre et pré de la cour »

(*) En 1512, la reconnaissance sur le hameau du Cros est faite par Jean de Chaumont, fils de Benoit de Champcrue et Catherin et Antoine Ducrot.

(*) Sauf la maison des Thomas, qui est à l’emplacement de la cure actuellement et achetée par les deux frères Ducrot.

(*) Avant de s’appeler de son nom actuel de Nivières.

(*) origine de la famille