Zone de Texte: Chapitre V— Les notables d’Azolette avant la Révolution 
Zone de Texte: I — Les curés (en cours d’élaboration)
Zone de Texte: II — LES NOTAIRES 
Quatre familles de notaire en Azolette depuis le XVème siècle jusqu’à la Révolution.
Préambule
C’est un édit de Henry IV en 1597, qui rendit l’office de notaire héréditaire moyennant seulement une taxe à chaque mutation. Jusqu’à cette époque les notaires, comme les juges ou les procureurs étaient très nombreux, au moins un pour chaque tribunal et pour les notaires pratiquement un dans chaque paroisse. Ce métier ne permettait pas à lui seul de nourrir celui qui l’exerçait et sa famille.
Les notaires étaient donc des fils de riches cultivateurs ou marchands ou juristes ayant une famille capable de leur payer des études. En effet pour être notaire un apprentissage de cinq ans comme clerc chez un notaire était nécessaire avec obligation de professer la foi catholique apostolique et romaine. Après ces cinq ans, le titre était accordé après enquête de bonne vie et mœurs et capacités du clerc auprès du curé de la paroisse. Il prêtait alors serment avec production de son certificat de baptême.
Comme indiqué précédemment les Azolettons habitants sur la paroisse étaient tous illettrés jusqu’au XVIIème siècle sachant ni lire ni écrire ni même signer. Les fonctions juridiques et administratives de la seigneurie d’Azolette leur échappaient totalement et étaient confiées à des familles aisées possédant des biens sur la paroisse mais venant d’une paroisse limitrophe.
Ces familles «  cumulardes » se répartissaient  les autres charges : juge, greffier, procureur….
Ainsi les charges notariales pour Azolette restèrent entre les mains de quatre familles qui par leurs actes matérialisèrent l’Histoire du pays.
I — Famille de MAIGNET (MAGNET-MAGNIE-MAGNY) 
Les premiers notaires en charge d’Azolette connus furent les de Maignet du nom d’un des plus anciens hameaux,  au sud de la paroisse, situé au verrou entre le ruisseau du Mousset et le mamelon où se trouvait la maison forte. Cette famille est connue au terrier de 1478 (et non à celui de1445) occupant un domaine où réside Jean de Maignet parier (associé) à Denis de Maignet notaire habitant Propières.
Le petit fils de Denis, Estienne notaire également à Propières, vendra peu après 1530 tout le domaine d’Azolette avec sa clientèle sur Azolette à Estienne OIZELLIER qui devint le notaire d’Azolette  son étude se trouvant à Saint Germain la Montagne.
II — Famille OIZELIER (OYSELLIER- OISELLIER) 
Tous les notaires successifs connus de cette famille sont originaires du hameau des Oiseliers situé sur Saint Germain en limite Nord d’Azolette et qui existe encore actuellement.
Le premier Oizelier est connu au terrier de Joug Dieu de 1478 où le dénombrement de Benoît et Jean Chaumont sur Champcrue est voisin de Hugonin Loiseleri peut être déjà notaire(*)

Son fils dont nous ignorons le prénom  était notaire jusqu’en 1515 sur Saint Germain la Montagne. Il établit le jour de Noël 1505 un acte précisant les obligations des habitants d’Azolette envers leur curé Benoît de TIOLA.
Avant sa mort, il fut l’auteur en avril1512 du terrier Est de Propières dit de «  La Farge » qui devint par le notaire Versad en1650 le terrier Lesdiguières du nom du propriétaire de l’époque.
Son petit fils Estienne fut celui qui acheta après 1530 le domaine de Maignet avec l’étude et la clientèle d’Azolette.(*)

Le fils d’Estienne, Michel Oysellier, qui avait son étude aux Oiseliers acheta l’office de greffier de justice pour Belleroche à Théode de MARZE, seigneur de Belleroche, le 8mai 1557 devant La Forest (*)

Cet office restera de père en fils, tous notaires, à savoir de Michel  à Claude puis Adrian et enfin Guillaume.(*)

Ce dernier n’ayant eu que deux filles Estiennette épouse de Anthoine GELIN et Claudine, il fit de l’aînée sa légataire universelle (*)

Ces jeunes mariés n’étant pas majeurs ce fut le père, Guy Gelin, greffier chef de La Clayette qui vendit en 1657 la charge notariale et le greffe de Belleroche pour 950 livres à Estienne AULAS (*)

Un peu plus tard, autour de1666,  Estienne Aulas acheta également l’étude BARJAUD installée à Azolette.

III — Famille BARJAUD.
Une branche de la famille Barjaud, remplie de juristes, vint de Beaujeu à Propières au cours du XVIème siècle et s’installa à Azolette à Ruyère en prenant sans doute la suite d’anthoine Odin (ou Oudin) où l’on trouve encore en 1616 la place, cour, aisance et terres du notaire public Guillaume Barjaud et de son épouse Marie Coppier. En1621 nous les retrouvons descendus au village Thivend payant ses tailles au Roy jusqu’en1631, date de sa mort.

L’étude fut transmise à son fils Beno notaire père d’une seule fille Marie qui épousa Jean Nivière nouvellement successeur et propriétaire des biens Thivend et donnera son nom au hameau.
En 1666 il est encore notaire et fut remplacé par Estienne Aulas à St Germain.
IV — Famille AULAS-BABILLON-DELACROIX
Estienne Aulas après avoir acheté en 1657 la charge des notaires Oysellier acheta en 1664 tous  leurs biens et se réinstalla dans l’ancienne étude plus que centenaire. Il épousa Claudine Dumont de Vers en 1666 et récupéra le même année le clientèle sur Azolette.

Estienne Aulas n’eut qu’une fille Elisabeth qui épousa en1703 Antoine BABILLON (*) qui prit la suite de son beau-père.

Ils n’eurent eux aussi qu’une fille Jeanne Elisabeth qui épousa en1731 François Marie Delacroix.
Ayant fait toutes ses études au barreau de Mâcon (dont dépendait Azolette) il fut le premier notaire officiel d’Azolette rattaché au barreau du Brionnais avec son étude chez lui au Plumet. Son fils attiré par le commerce  ayant refusé de prendre la suite il céda en 1778 son étude à son clerc Maître Colom (*) qui fut jusqu’en 1815 le second et dernier notaire d’Azolette du Brionnais.

Trop modeste village de 450 habitants pour justifier la présence d’une étude notariale après 1815 ainsi se termine donc l’Histoire des notaires en Azolette.

(*) Item quandam alia terram sitam juxta pratum joannis Damolières et pratum Hugonini Loiselerii ex borea.

(*) La nouvelle carte de randonnée au 1/2500millième ET2929 a remplacé le  nom du ruisseau sur Azolette de Mousset en L’OISELIERE. Petit clin œil peut être au propriétaire du domaine : Le Magny qui avec ses descendants le restera pendant trois siècles

(*) cette donation fut ratifiée le 10 avril1562 par la veuve de Théode, Jane de CRUSSOL Dame de Belleroche.

(*) La filiation de ces quatre notaires se retrouve dans la ressemblance de leur signature officielle (mettre les quatre signatures des notaires)

(*) La famille Gelin occupait la belle maison à tourelle, visible à droite, à l’entrée de Varennes-sous Dun quand on vient des Echarmeaux.

(*) Estienne Aulas fait partie de la famille habitant au hameau de Vasvre sur St Germain entre les Oyseliers et La Moule et propriétaire dès le XVéme siècle d’une tuilerie. Elle eut de nombreuses ramifications, comme nous le verrons dans les parties « Lien du Sang » avec les Delacroix.

(*) Famille Babillon de notaires à Proprières (Claude en 1587, Barthélemy en1611, Estienne en1650). C’est  Claude, père d’Antoine et marchand à Propières, qui fonda le 16 février 1691 en la chapelle de la famille à Propières plusieurs messes de Fondation qui devaient être célébrées à perpétuité en des jours désignés, pour une rente annuelle de 3 livres.

(*) Il construisit le Château de Vasvre sur Saint Germain où il y installa son étude.