Zone de Texte: Comment une bonne de curé envenima les rapports entre l’oncle et son neveu 
Pierre Berthilier était fermier du domaine Babillon à Propières dont Monseigneur avait la jouissance et son neveu Louis la gestion dès 1837.
Ce fermier payait difficilement son fermage, qu’il estimait trop cher. D’un commun accord l’oncle et le neveu décidèrent de se séparer de lui avec des remises importantes de dettes, laissant un solde de 800 F.
Monseigneur, absent d’Azolette depuis 1837 revint quelques jours en 1850 où il rencontra son ancien fermier qui exprima ses doléances pour les misères qu’il subissait du neveu pour recouvrer les fermages dus.
Louis De la Croix, présent à l’entretien et très mécontent du ton de Berthilier le congédia vertement. Comme à son habitude, Monseigneur chuchota : « bah ! bah ! ! Il faut lui faire grâce de tout cela. » « Pas question ! Répondit avec virulence Louis de la Croix, avec tout ce qu’il va raconter, je perds toute autorité pour vous représenter ». Un silence s’ensuivit, approbateur selon le neveu et l’on en resta là.
En 1853, sentant l’étau se resserrer, Berthilier se décida à redonner à son propriétaire le pré acheté avec les fermages dus, Les 800 F furent reversés, moitié en 1853 et le solde en 1854 par l’ancien propriétaire.
C’est alors que Louis commit indiscutablement une grave erreur de gestion en ne quittançant pas à Berthilier le remboursement des 800 F reçus de l’ancien propriétaire et en ne portant pas ce montant au crédit de l'oncle dans les comptes de gestion remis en 1855. L’oncle demeurait ainsi dans l’ignorance totale du déroulement de cette affaire.
Le curé de Propières, au cours de sa visite protocolaire d’adieux à l’ancien Archevêque, lorsqu’il quitta sa propriété de Régnié en 1858, vint à lui parler de ses propriétés de Propières, mentionnant l’absence d’une quittance de remboursement adressée à Berthilier pour la vente du pré, vieille de quatre ans. Histoire souvent rabâchée à la cure de Propières, puisque la cuisinière était la sœur dudit Berthilier.
L’explication avec son neveu Louis fut certainement mémorable, puisqu’une quittance notariée fut transmise à Berthilier, le 22 janvier 1859 et la recette correspondante portée au crédit de l’oncle sur les comptes de 1859.
Cette faute contraria fortement l’ancien Archevêque, surtout venant de la bouche du curé de Propières, où il était propriétaire de nombreux biens. Il n’était pas près de l’oublier, comme nous pourrons le constater dans le chapitre suivant sur l’incroyable testament de Monseigneur Delacroix..
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